Campagne de soutien à la création d'un
"ESPACE SAINT-EXUPÉRY"
dans le château
de Saint Maurice-de-Rémens,
la maison où Antoine de Saint-Exupéry passa son enfance et
qui fut propriété de la famille jusqu'en 1932.
Il existe un très beau projet des petits-neveux d'Antoine de Saint-Exupéry visant à rassembler, dans le château de Saint Maurice-de-Rémens, divers objets lui ayant appartenu ou qui ont une relation avec sa vie ou son oeuvre.
Malheureusement, il semblerait que la ville de Lyon, propriétaire du domaine, en ait décidé autrement.
C'est Charles Marique, un admirateur de Saint-Exupéry, qui nous a aimablement mis au courant de la situation en nous écrivant depuis Liège (Belgique) le message suivant :
Cher Monsieur,
...si je vous envoie ce message, c'est principalement pour vous demander
si vous
êtes au courant de la vente du Château de St Maurice-de-Rémens.
N'y a t-il donc rien à faire (pétition, etc...) pour modifier
ce projet, s'il n'est pas déjà
conclu?
S'il vous plaît, répondez-moi.
Merci
Charles Marique - Liège - Belgique
Suit la transcription de l'excellent article
d' Anne Caroline Jambaud,
paru dans le journal "LYON CAPITALE"
:
"Le fait du Prince
Lyon n'a pas vu naître beaucoup de célébrités ; elle leur réserve pourtant un sort minable. Dernier exemple en date : la vente du château d'Antoine de Saint-Exupéry à une association, alors qu'un projet autrement plus ambitieux aurait vraisemblement pu le célébrer dignement.
Que peut-on bien faire d'un
château Louis XVI ayant abrité l'enfance et la jeunesse de
l'un des auteurs français les plus connus et les plus lus de par
le monde : Antoine de Saint-Exupéry ? A n'en pas douter, les Américains
auraient déjà transformé ce lieu en "Petit Prince-land"
géant. Ils attireraient des dizaines de milliers d'amoureux d'Antoine
de Saint-Exupéry autour d'un vaste musée ou d'un jardin transformé
en gigantesque terrain d'aviation ou en invraisemblable ménagerie
imaginaire peuplée de renards, de moutons et d'éléphants
à grandes oreilles... Même les Japonais auraient sûrement
mis le paquet ; ils s'apprêtent d'ailleurs à ouvrir un parc
dédié à l'auteur de Terre des Hommes...
Mais nous sommes à Lyon, et la ville natale de Saint-Exupéry
n'a manifestement guère le souci de tirer quelque gloire que ce
soit de cet illustre enfant du pays. Mais plutôt la simple préoccupation
de rentrer dans ses comptes. Pour preuve : le château, que la mère
d'Antoine de St-Exupéry avait vendu à la Caisse des écoles
de la ville de Lyon en 1932 pour y accueillir les petits Lyonnais en vacances,
a été cédé à l'Alatfa. Cette association
à vocation sociale souhaite transférer son siège social
dans le prestigieux château, y installer une école d'application
hôtelière, continuer à recevoir des colonies de petits
Lyonnais et (quand même) créer un espace à la mémoire
de Saint-Exupéry. C'est signé, le chèque de 2,5 MF
a été déposé au notaire ; le conseil municipal
de Lyon a voté à l'unanimité la cession du terrain
le 16 décembre dernier. La Ville de Lyon est enfin "soulagée"
des coûts de fonctionnement et d'investissement lourds générés
par le château et son domaine ; avec un chèque de 2,5 MF presqu'en
poche et l'assurance de pouvoir placer 60 petits Lyonnais pendant les vacances
scolaires, la Mairie estime avoir fait une bonne opération.
"Je ne vois pas en quoi on ferait injure à la mémoire
de Saint-Exupéry en vendant cette propriété",
estime Anne Puvis de Chavanne. L'adjointe à l'enfance et à
la famille de la mairie de Lyon, également membre de la Caisse des
écoles, se réjouit en effet que la vocation du château
souhaitée par Marie de Saint-Exupéry, mère d'Antoine,
soit en effet conservée.
Un projet évincé
?
Pourtant, à Saint-Maurice de Rémens, c'est la consternation.
Car un projet autrement plus ambitieux a été écarté
; il visait à reconstituer la maison de l'enfance d'Antoine de Saint-Exupéry,
créer un musée sur l'homme de la science et l'aviateur et
une médiathèque réunissant les archives de la famille
et tous les documents réalisés dans le monde, un auditorium
ou encore un parc "Petit Prince" pour les enfants. Initié
dès 1990 par Frédéric d'Agay, petit-neveu d'Antoine
de Saint-Exupéry et représentant de ses ayants-droits, le
projet a pris forme grâce à l'association "Espace Saint-Exupéry"
réunissant partenaires et amis de l'écrivain ; il bénéficie
également de l'appui de la municipalité de Saint-Maurice,
dont le nouveau maire élu en juin 1995, M. Buet, se fait l'ardent
défenseur. Même les instances départementales seraient
de la partie : selon M Buet, "le volet culturel du SIVOM de la plaine
de l'Ain a été créé pour Saint-Rémens"
; la création d'un espace Saint-Exupéry dans une commune
située entre Pérouges et Ambronay pourrait en effet compléter
un beau pôle touristique. Une dizaine d'élus RPR du conseil
général de l'Ain se sont d'ailleurs vivement émus
de la décision de la ville de Lyon qui, selon eux, "aboutit
à évincer une collectivité dans la défense
de son patrimoine, au profit d'une association" : dans un voeu déposé
au conseil général de l'Ain le 3 février, ils souhaitent
"que l'effet de cette vente soit temporairement suspendu". Beaucoup
s'interrogent en effet sur l'opportunité de vendre un patrimoine
public à une association, ainsi que sur les possibilités
financières de celle-ci : "où l'Alatfa va-t-elle trouver
les 15 millions qui lui sont nécessaires pour aménager un
siège de prestige dans cette résidence ? Il faut en effet
savoir que les fonds alloués par l'Etat pour les actions sociales
doivent être en principe réservés à ces actions",
soulignent des représentants de la FOL, Fédération
des oeuvres laïques, dans les colonnes de la Voix de l'Ain.
Méli-mélos.
D'ailleurs, persuadé que le projet "Espace Saint-Exupéry"
a été volontairement évincé, le maire de Saint-Maurice,
soutenu par ses partenaires, a déposé un recours auprès
du tribunal administratif pour faire annuler la délibération
du conseil municipal de Lyon et casser ainsi la vente. Cette péripétie
juridique arrive au terme d'une invraisemblable série de "méli-mélos",
selon le mot de Frédéric d'Agay, avec la Ville de Lyon. De
vaines promesses en courriers et demandes d'audience demeurés sans
réponse, les défenseurs du projet de l'Espace Saint-Exupéry
se sentent floués et se demandent si les dés n'ont pas été
pipés. "Nous sommes les héritiers de Saint-Exupéry
et se sentir humiliés comme ça, c'est invraisemblable !",
estime Frédéric d'Agay. Pourtant, du côté de
la mairie de Lyon, on assure que la vente a été réalisée
en parfaite régularité, que le projet de l'Alatfa est en
tous points conforme aux souhaits de la Ville de Lyon, et qu'il n'est pas
question de revenir en arrière. C'est ce qu'a réaffirmé
Raymond Barre au maire de Saint-Maurice en Rémens lors d'un entretien
lundi 10 février. D'autant que selon Anne Puvis de Chavanne, le
projet "Espace Saint-Exupéry" a tardé à
prendre forme et à proposer des financements crédibles, ce
qu'elle résume un peu crûment par : "Que vouliez-vous
faire d'un projet sans chèque ?"
Face aux vastes perspectives offertes par le projet "Espace Saint-Exupéry",
peut-être en partie imaginaires (mais Saint-Exupéry n'invite-t-il
pas à l'imagination ?) la mairie de Lyon a une fois de plus répondu
par des arguments comptables. C'est sûrement faire preuve d'une vision
à courte vue ;
dans trois ans, le monde entier célèbrera le centenaire d'Antoine de Saint-Exupéry, et Lyon n'aura toujours rien d'autre à offrir qu'une simple plaque apposée sur sa maison natale. " (fin de citation)
QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?
1 - Ecrire aux élus locaux, régionaux, etc. (nous incluons, ci-après, une liste d'adresses: Mairie de Lyon, etc.) pour leur exprimer notre indignation.
2 - Envoyer une lettre de soutien et d'encouragement aux promoteurs du projet "Espace Saint-Exupéry":
SOCIÉTE POUR L'OEUVRE ET LA MÉMOIRE
D'ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY
Frédéric d'Agay
23, rue Gazan
75014 - PARIS
Tel: 01 43 22 29 64
Fax: 01 43 22 29 88
2 - Ebruiter l'affaire: en parler autour de vous, dans les groupes de discussions ("news"), etc.
3 - Et, si vous avez une page personnelle sur Internet, placez-y cette bannière
LE SUCCÉS
DE CETTE CAMPAGNE DÉPEND DE CHACUN D'ENTRE VOUS.
MERCI DE NOUS AIDER.
Un bel exemple de solidarité: celui de nos amis du Lycée Gammel Hellerup, à Copenhague.
N'hésitez pas à leur écrire: ils adorent ça !
Raymond Barre, Maire de Lyon,
Hôtel de Ville de Lyon Place de la Comédie - BP 1065
69205 Lyon cedex 01
Tél (33) 4 72 10 30 30
Fax (33) 4 72 10 31 85
e-mail : webmaster@mairie-lyon.fr
Raymond Barre (encore lui),
Président du Conseil Communautaire
Communauté Urbaine de Lyon
20 rue du Lac
69003 - Lyon
Tél (33) 4 78 63 40 4
Michel Mercier, Président du Conseil Général
Conseil Général Hôtel du Département
29-31 cours de la liberté
69421-Lyon cedex 03
Tél (33) 4 72 61 77 77
Serveur Web : http://www.cg69.fr/
E-Mail : inforhone@cg69.fr
Charles Millon, Président
du Conseil Régional
Région Rhône-Alpes
78 route de Paris - BP 19
69751 - Charbonnières-les-Bains
Tél (33) 4 72 59 40 00
Catherine Trautmann, Ministre de la culture et
de la communication
3, rue de Valois
75042 Paris cédex 01
Tél (33) 01 40 15 80 00
E-Mail : webmaster@culture.fr
Lionel Jospin, Premier Ministre
Service des Interventions
57, rue de Varenne
75700 Paris
http://www.premier-ministre.gouv.fr/COURRIER/COURRIER.HTM